Un dossier que le Collectif National suit depuis plusieurs mois alerté par des habitants qui sont menacés d’expropriation de leur logement pour l’implantation d’un village de marques inutile sous sa forme programmée et dangereux pour les commerces des centres villes de la Région.
Le Président (de cauvaldor), les Asiatiques, le shopping et les doryphoresGilles Liébus, Président de CAUVALDOR (causses vallée de la Dordogne), l’homme qui, à Souillac, poursuit son délire consumériste de luxe et qui reproche à ses contradicteurs de « faire de la politique » vient d’être nommé référent LREM pour le Lot. Ce qui de toute évidence n’a rien à voir avec la politique. On mesurera sans peine dans cette affirmation le soupçon de condescendance pour ne pas dire de mépris (mais, je le concède, sans doute inconscient) de ces « Asiatiques » que l’on veut attirer à Souillac en flattant leur faiblesse pour le « shopping ». On se demande comment ce Président peut rêver de bétonner une zone encore préservée pour y construire plus d’une centaines de boutiques spécialisées dans le luxe, c’est à dire dans le frivole, un immense parking pour les milliers de voitures espérées quand partout dans le monde retentit la voix de centaines de scientifiques parmi les plus autorisés pour dénoncer la folie consumériste et prôner la sobriété et que se lève toute une jeunesse soucieuse de son avenir et non point de babioles luxueuses. On se demande. A tout hasard je soumets au Président fasciné par le luxe et le gigantisme économique cet avis pour le moins autorisé : Mais voici qu’au moment de conclure ce billet j’apprends que notre Président qui lors d’une récente réunion m’avait reproché de « faire de la politique » vient d’être bombardé référent de LREM pour le Lot ce qui, pour cet ancien socialiste, n’est évidemment pas « faire de la politique ». Nestor Roméro Médiapart 13 octobre 2019 |
Corrèze et Dordogne unies contre le projet de Village des Marques à Souillac (Lot) |
Les élus et consulaires de la Corrèze et de la Dordogne font front commun contre le Village de marques, que Souillac (Lot) veut inclure dans son projet de revitalisation. Les villes de Brive, Tulle, Terrasson et Périgueux, les instances consulaires et économiques des deux territoires et trois agglomérations, sont ensemble contre le projet de Village de marques porté par les voisins lotois de Cauvaldor et Souillac (voir ci-dessous). Une concurrence pour les centres-villes Dans le projet global de revitalisation de Souillac, Frédéric Soulier, le maire de Brive, lance qu’« il peut y avoir des choses intéressantes pour le territoire». Touchant au tourisme ou à la gastronomie par exemple. Mais « une centaine de boutiques aux portes de notre territoire, c’est démesuré » et ce serait « prédateur pour le commerce existant ». S’appuyant sur les conventions d’Opération de Revitalisation de Territoire (opérations Cœur de ville portée par la loi ELAN), en cours dans les deux villes corréziennes (*), les partenaires du jouront écrit au préfet du Lot pour lui demander de suspendre, pendant 3 ans, « toutes demandes d’autorisation d’exploitation commerciale relative à ce projet ». Lui demander aussi, l’impact étant estimé dans un rayon de 200 km, d’être représentés « au sein de la CDAC qui sera chargée d’examiner le projet » et « y avoir une voix délibérante ». En savoir plus sur le projet lotois « On ne peut pas laisser un Village de marques générer une telle concurrence sur un territoire déjà tellement fragilisé, estime Françoise Cayre, la présidente de la CCI de la Corrèze. Ce projet a besoin d’être présenté dans les détails, de préciser quelle cible il vise. Mais aujourd’hui, il est impossible à défendre. » Une question d’« équilibre » pour Dominique Bousquet, président de la Communauté de communes du Terrassonnais en Périgord noir Thenon Hautefort-Terrasson-Lavilledieu, « pour un aménagement intelligent et global du territoire. » (*) En Dordogne, c’est une Opération Commune en Milieu Rural qui est en cours. Cauvaldor se défend « Le Village de marques, s’il était traditionnel, on n’aurait pas trouvé d’investisseurs. Parce qu’il n’y aurait pas de chalandise assez forte, même sur Brive. » « Rapprocher des spécialités du luxe » Pas question donc d’envisager des boutiques par dizaines comme dans un centre commercial géant. « L’idée, c’est de rapprocher des spécialités du luxe », précise Gilles Liébus. Des vêtements certes, mais aussi de la gastronomie?; un « centre de jeunes créateurs internationaux et une université du goût », portée par le chef Thierry Marx « qui mettrait notre territoire en avant et nos remarquables produits, en liaison avec nos agriculteurs. » Se mettre autour de la table et discuter « Le but de notre projet, c’est de faire le commerce de demain sur notre territoire. » « Pour nos voisins, reprend-il, ce ne serait pas une concurrence au contraire. Une stimulation, qui va apporter beaucoup plus, et une possibilité de développement pour l’aéroport de Brive. Nous sommes complémentaires les uns les autres. » Il conclut : « Trois ans de suspension? C’est vouloir faire mourir Souillac. Ou alors il faut demander au préfet de la Corrèze de tout bloquer aussi. On ne peut pas demander à des territoires de ne rien faire et à d’autres de continuer à se développer. Nous sommes dans le bassin de vie de Brive. Il y a intérêt à ce que le territoire n’ait pas de talon d’Achille. Mettons-nous autour de la table pour discuter et essayons de travailler intelligemment. » Blandine Hutin-Mercier pour La Montagne 17/04/2019 |
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